Gazette de Décembre 2022
Les arbres ont perdu toutes leurs feuilles et dans certaines régions, celles-ci ont été remplacées par une fine couche de neige. Pas de doute, nous sommes bien en hiver et la fin de l’année approche ! MERCI à toutes et tous d’avoir dorloté des abeilles cette année. Grâce à vous, des milliers de Dorlotoirs sont installés partout en France !
LES ABEILLES SAUVAGES EN DÉCEMBRE
À cette période de l’année, vos petites protégées sont en période de diapause, bien au chaud dans leurs cocons. Leur organisme tourne au ralenti et consomme donc peu d’énergie. Elles sont entre les mains de l’équipe des Dorloteurs d’Abeilles : les cocons ont été extraits des tubes et nettoyés avec de l’eau tiède et une action manuelle douce pour les débarrasser des parasites.

Nous les conservons ensuite à l’abri des prédateurs et des parasites, dans des conditions régulées de température et d’humidité. Au printemps suivant, certains cocons que vous nous avez envoyés iront à un nouveau Dorloteur vivant près de chez vous. Vous permettez ainsi la création de nouvelles zones de biodiversité !
QUE FAIRE DES NIDS QUE J’AI CONSERVÉS ?

Si vous avez conservé des tubes renfermant des cocons d’abeilles sauvages, vous pouvez les entreposer dans un endroit protégé des prédateurs et des parasites et non chauffé, comme un abri de jardin ou de garage. En hiver, nos amis oiseaux peuvent décimer des nids entiers d’osmies ! Placez un filet ou un tissu autour du bocal pour bloquer l’accès aux plus petits nuisibles.
Vous pouvez également laisser les tubes à l’intérieur de votre Dorlotoir entouré d’un filet.

POURQUOI NE PAS LES RENTRER AU CHAUD ?
Le cycle de l’abeille sauvage est calé sur les variations de température. Lorsqu’il commence à faire froid, c’est le signal de l’arrivée de l’hiver et de leur entrée en diapause, ou période pendant laquelle leur organisme tourne au ralenti dans les cocons. Et au contraire, la remontée des températures à la fin de l’hiver est le signal que les beaux jours reviennent et qu’il est temps d’éclore !

Si l’abeille maçonne avait passé l’hiver au chaud, elle pourrait détecter en plein mois de janvier que l’heure est venue pour elle de partir à l’assaut des premières fleurs pour se nourrir et faire son nid.
Une abeille qui ne ressent pas les températures naturelles éclora donc en décalage avec les premières floraisons et ses chances de survie seront largement réduites.
N’ayez donc aucune crainte : les basses températures ne sont pas problématiques pour les osmies, elles sont mêmes nécessaires à leur développement ! Pour passer l’hiver, elles produisent un antigel qui leur permet de se développer jusqu’à des températures atteignant les -20°C. Pour en savoir plus, (re)découvrez notre article de blog sur l’impact de la météo sur les abeilles sauvages !
RETOUR EN IMAGE SUR L’ANNÉE 2022 💛
Vous êtes nombreux et nombreuses à avoir rejoint l’aventure dernièrement. Certains d’entre vous n’ont pas encore eu l’occasion d’observer les abeilles à l’œuvre dans leur Dorlotoir … Alors on prend un peu d’avance et on vous donne un aperçu de la magie qui opèrera chez vous au printemps !
QUEL EST CE PARASITE QUE J’OBSERVE DANS MON DORLOTOIR ?
Il y a quelques semaines, en récoltant vos tubes dans le Dorlotoir, vous avez pu observer que certains nids accueillaient des parasites. Mais il n’est pas toujours simple d’identifier quel nuisible s’est invité dans le Dorlotoir ! On vous donne quelques clés pour les reconnaître.
DES LARVES ORANGE VIF ?

Si vous observez une larve de couleur orange vif à l’intérieur de votre Dorlotoir, celle-ci appartient au clairon des abeilles. Présent de mai à septembre, ce parasite mesure entre 9 et 17mm. La femelle pond des œufs à proximité de nids d’abeilles maçonnes.
Après l’éclosion, la larve du clairon des abeilles se déplace jusqu’au nid. À l’aide de ses mandibules, la larve gratte la couche de terre argileuse que l’osmie a construire pour fermer son nid. Et elle se faufile à l’intérieur pour se nourrir de la larve d’osmie et passer l’hiver sous forme de nymphe. Le clairon adulte verra le jour à la même période que les jeunes abeilles maçonnes.
DES AMAS DE PETITS GRAINS ?

Si vous avez constaté ce qui ressemble à des amas de poudre fine à l’intérieur des cellules, ce sont sûrement des acariens ! Aussi surnommés « mites des abeilles solitaires », ils mesurent 0,5mm et se nourrissent du pollen et du nectar accumulés à l’intérieur des cellules larvaires.
Les acariens du pollen s’accrochent aux poils de l’abeille sauvage pour voyager gratuitement de fluer en fleur. Lorsqu’elle retourne à son nid, l’abeille sauvage infeste involontairement son propre nid.
DES TROUS DANS VOS TUBES ET DANS VOS COCONS ?

Qui est à l’origine des trous sur vos tubes ? C’est sans aucun doute la guêpe mono ! Principalement présente entre mai et juin, cette guêpe mesure 4mm et est un parasitoïde : ses larves s’attaquent directement à la larve d’abeilles sauvage.
La femelle mono marche sur les tubes à la recherche de vibrations signalant la présence d’une larve d’abeille de l’autre côté de la paroi.
Elle utilise son ovipositeur pour percer le tube et pondre à l’intérieur des cocons. La larve mono va dévorer la larve hôte et atteindre sa taille adulte en 2 semaines. Elle émergera du cocon en mâchant les parois, créant de petits trous visibles à l’œil nu.


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Bon mois de décembre à vous.
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